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Les hiboux
Charles Baudelaire
Cycle 3
*
PO�SIE
Sous les ifs noirs qui les abritent
Les hiboux se tiennent rang�s
Ainsi que des dieux �trangers
Dardant leur oeil rouge. Ils m�ditent.
Sans remuer ils se tiendront
Jusqu'� l'heure m�lancolique
O�, poussant le soleil oblique,
Les t�n�bres s'�tabliront.
Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement ;
L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le ch�timent
D'avoir voulu changer de place.
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 � 1867) est un po�te fran�ais.
N� � Paris, il n�a qu�� peine connu son p�re, d�j� �g� lors de sa naissance. Sa m�re s�est remari�e quelques
ann�es plus tard avec un militaire que Charles Baudelaire n�a cess� de ha�r. Apr�s des �tudes relativement diffici-
les et un voyage forc� aux Indes, il est revenu � Paris et a men� une vie dissolue. Un de ses recueils de po�mes,
Les Fleurs du Mal, lui a d�ailleurs valu une condamnation par la justice pour �outrage aux bonnes moeurs�. Il est
mort � Paris, en 1867, apr�s avoir cumul� pendant un an les probl�mes de sant�.
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L�albatros
Charles Baudelaire
Cycle 3
**
PO�SIE
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'�quipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils d�pos�s sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons tra�ner � cot� d'eux.
Ce voyageur ail�, comme il est gauche et veule!
Lui, nagu�re si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un br�le-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!
Le Po�te est semblable au prince des nu�es
Qui hante la temp�te et se rit de l'archer;
Exil� sur le sol au milieu des hu�es,
Ses ailes de g�ant l'emp�chent de marcher.
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 � 1867) est un po�te fran�ais.
N� � Paris, il n�a qu�� peine connu son p�re, d�j� �g� lors de sa naissance. Sa m�re s�est remari�e quelques
ann�es plus tard avec un militaire que Charles Baudelaire n�a cess� de ha�r. Apr�s des �tudes relativement diffici-
les et un voyage forc� aux Indes, il est revenu � Paris et a men� une vie dissolue. Un de ses recueils de po�mes,
Les Fleurs du Mal, lui a d�ailleurs valu une condamnation par la justice pour �outrage aux bonnes moeurs�. Il est
mort � Paris, en 1867, apr�s avoir cumul� pendant un an les probl�mes de sant�.
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L�Ennemi
Charles Baudelaire
Cycle 3
***
PO�SIE
Ma jeunesse ne fut qu�un t�n�breux orage,
Travers� �� et l� par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu�il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voil� que j�ai touch� l�automne des id�es,
Et qu�il faut employer la pelle et les r�teaux
Pour rassembler � neuf les terres inond�es,
O� l�eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je r�ve
Trouveront dans ce sol lav� comme une gr�ve
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
- � douleur ! � douleur ! Le Temps mange la vie,
Et l�obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons cro�t et se fortifie !
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 � 1867) est un po�te fran�ais.
N� � Paris, il n�a qu�� peine connu son p�re, d�j� �g� lors de sa naissance. Sa m�re s�est remari�e quelques
ann�es plus tard avec un militaire que Charles Baudelaire n�a cess� de ha�r. Apr�s des �tudes relativement diffici-
les et un voyage forc� aux Indes, il est revenu � Paris et a men� une vie dissolue. Un de ses recueils de po�mes,
Les Fleurs du Mal, lui a d�ailleurs valu une condamnation par la justice pour �outrage aux bonnes moeurs�. Il est
mort � Paris, en 1867, apr�s avoir cumul� pendant un an les probl�mes de sant�.
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L�Horloge
Charles Baudelaire
Cycle 3
***
PO�SIE
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : � Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bient�t comme dans une cible ;
Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te d�vore un morceau du d�lice
� chaque homme accord� pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit Je suis Autrefois,
Et j'ai pomp� ta vie avec ma trompe immonde !
Remember ! Souviens-toi ! Prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de m�tal parle toutes les langues)
Les minutes, mortel fol�tre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas l�cher sans en extraire l'or !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, � tout coup ! c'est la loi
Le jour d�cro�t ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Tant�t sonnera l'heure o� le divin Hasard,
O� l'auguste Vertu, ton �pouse encor vierge,
O� le Repentir m�me (oh ! la derni�re auberge !),
O� tout te dira Meurs, vieux l�che ! il est trop tard !
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 � 1867) est un po�te fran�ais.
N� � Paris, il n�a qu�� peine connu son p�re, d�j� �g� lors de sa naissance. Sa m�re s�est remari�e quelques
ann�es plus tard avec un militaire que Charles Baudelaire n�a cess� de ha�r. Apr�s des �tudes relativement diffici-
les et un voyage forc� aux Indes, il est revenu � Paris et a men� une vie dissolue. Un de ses recueils de po�mes,
Les Fleurs du Mal, lui a d�ailleurs valu une condamnation par la justice pour �outrage aux bonnes moeurs�. Il est
mort � Paris, en 1867, apr�s avoir cumul� pendant un an les probl�mes de sant�.
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Cycle 3
*
Chanson d�automne
Guillaume Apollinaire
PO�SIE
Guillaume Apollinaire (1880 � 1918) est un �crivain fran�ais.
Sa m�re �tait une noble polonaise et son p�re un militaire italien. Ayant encha�n� de nombreuses activit�s
(po�te, journaliste, conf�rencier, critique d�art�) il s�est li� d�amiti� avec des artistes importants du d�but du XXe
si�cle (Pablo Picasso, le Douanier Rousseau�) et a connu une vie amoureuse agit�e. Bless� pendant la guerre en
1916, il est mort de la grippe espagnole en 1918.
Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s'en allant l�-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infid�lit�
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise
Oh ! l'automne l'automne a fait mourir l'�t�
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises
Alcools
1913
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Cycle 3
**
Saltimbanques
Guillaume Apollinaire
PO�SIE
Guillaume Apollinaire (1880 � 1918) est un �crivain fran�ais.
Sa m�re �tait une noble polonaise et son p�re un militaire italien. Ayant encha�n� de nombreuses activit�s
(po�te, journaliste, conf�rencier, critique d�art�) il s�est li� d�amiti� avec des artistes importants du d�but du XXe
si�cle (Pablo Picasso, le Douanier Rousseau�) et a connu une vie amoureuse agit�e. Bless� pendant la guerre en
1916, il est mort de la grippe espagnole en 1918.
� Louis Dumur.
Dans la plaine les baladins
S'�loignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans �glises
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en r�vant
Chaque arbre fruitier se r�signe
Quand de tr�s loin ils lui font signe
Ils ont des poids ronds ou carr�s
Des tambours des cerceaux dor�s
L'ours et le singe animaux sages
Qu�tent des sous sur leur passage
Alcools
1913
v01 � Bruce Demaug�-Bost � http://bdemauge.free.fr
Cycle 3
***
Le Pont Mirabeau
Guillaume Apollinaire
PO�SIE
Guillaume Apollinaire (1880 � 1918) est un �crivain fran�ais.
Sa m�re �tait une noble polonaise et son p�re un militaire italien. Ayant encha�n� de nombreuses activit�s
(po�te, journaliste, conf�rencier, critique d�art�) il s�est li� d�amiti� avec des artistes importants du d�but du XXe
si�cle (Pablo Picasso, le Douanier Rousseau�) et a connu une vie amoureuse agit�e. Bless� pendant la guerre en
1916, il est mort de la grippe espagnole en 1918.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours apr�s la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face � face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des �ternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Esp�rance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps pass�
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Alcools
1913
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Extracted file contents :
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Les hiboux
Charles Baudelaire Cycle 3
* POÉSIE
Sous les ifs noirs qui les abritent
IHV OLNRX[ VH PLHQQHQP UMQJpV $LQVL TXH GHV GLHX[ pPUMQJHUV
GMUGMQP OHXU ¤LO URXJHB HOV PpGLPHQPB
Sans remuer ils se tiendront
-XVTX
j O
OHXUH PpOMQŃROLTXH
2Z SRXVVMQP OH VROHLO RNOLTXH
IHV PpQqNUHV V
pPMNOLURQPB
Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement ;
L'homme ivre d'une ombre qui passe
3RUPH PRXÓRXUV OH ŃOkPLPHQP
D'avoir voulu changer de place.
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 ² 1867) est un poète français.
1p j 3MULV LO Q·M TX·j SHLQH ŃRQQX VRQ SqUH GpÓj kJp ORUV GH VM QMLVVMQŃHB 6M PqUH V·HVP UHPMULpH TXHOTXHV DQQpHVSOXVWDUGDYHFXQPLOLWDLUHTXH&KDUOHV%DXGHODLUHQ�DFHVVpGHKDwU$SUqVGHVpWXGHVUHODWLYHPHQWGLIILFL
les et un voyage forcé aux Indes, il est revenu à Paris et a mené une vie dissolue. Un de ses recueils de poèmes,
Les Fleurs du Mal OXL M G·MLOOHXUV YMOX XQH ŃRQGMPQMPLRQ SMU OM ÓXVPLŃH SRXU ´RXPUMJH MX[ NRQQHV P±XUV�,OHVW
mort à Paris, en 1867, après avoir cumulé pendant un an les problèmes de santé.
v01 ² Bruce Demaugé-Bost ² http://bdemauge.free.fr
I·MONMPURV
Charles Baudelaire
Cycle 3
** POÉSIE
6RXYHQP SRXU V
MPXVHU OHV ORPPHV G
pTXLSMJH
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-LOV GpSRVpV VXU OHV SOMQŃOHV
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
FRPPH GHV MYLURQV PUMvQHU j ŃRPp G
HX[B
FH YR\MJHXU MLOp ŃRPPH LO HVP JMXŃOH HP YHXOHA
IXL QMJXqUH VL NHMX TX
LO HVP ŃRPLTXH HP OMLGA
I
XQ MJMŃH VRQ NHŃ MYHŃ XQ NUOH-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!
IH 3RqPH HVP VHPNOMNOH MX SULQŃH GHV QXpHV
4XL OMQPH OM PHPSrPH HP VH ULP GH O
MUŃOHU
([LOp VXU OH VRO MX PLOLHX GHV OXpHV
6HV MLOHV GH JpMQP O
HPSrŃOHQP GH PMUŃOHUB
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 ² 1867) est un poète français.
1p j 3MULV LO Q·M TX·j SHLQH ŃRQQX VRQ SqUH GpÓj kJp ORUV GH VM QMLVVMQŃHB 6M PqUH V·HVP UHPMULpH TXHOTXHV
DQQpHVSOXVWDUGDYHFXQPLOLWDLUHTXH&KDUOHV%DXGHODLUHQ�DFHVVpGHKDwU$SUqVGHVpWXGHVUHODWLYHPHQWGLIILFL
les et un voyage forcé aux Indes, il est revenu à Paris et a mené une vie dissolue. Un de ses recueils de poèmes,
Les Fleurs du Mal OXL M G·MLOOHXUV YMOX XQH ŃRQGMPQMPLRQ SMU OM ÓXVPLŃH SRXU ´RXPUMJH MX[ NRQQHV P±XUV�,OHVW
mort à Paris, en 1867, après avoir cumulé pendant un an les problèmes de santé.
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I·(QQHPL
Charles Baudelaire
Cycle 3
*** POÉSIE
0M ÓHXQHVVH QH IXP TXªXQ PpQpNUHX[ RUMJH
7UMYHUVp oj HP Oj SMU GH NULOOMQPV VROHLOV
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
4XªLO UHVPH HQ PRQ ÓMUGLQ NLHQ SHX GH IUXLPV YHUPHLOVB
9RLOj TXH ÓªML PRXŃOp OªMXPRPQH GHV LGpHV
(P TXªLO IMXP HPSOR\HU OM SHOOH HP OHV UkPHMX[
3RXU UMVVHPNOHU j QHXI OHV PHUUHV LQRQGpHV
2Z OªHMX ŃUHXVH GHV PURXV JUMQGV ŃRPPH GHV PRPNHMX[B
(P TXL VMLP VL OHV IOHXUV QRXYHOOHV TXH ÓH UrYH
7URXYHURQP GMQV ŃH VRO OMYp ŃRPPH XQH JUqYH
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
- Ã GRXOHXU A { GRXOHXU A IH 7HPSV PMQJH OM YLH
(P OªRNVŃXU (QQHPL TXL QRXV URQJH OH ѤXU
GX VMQJ TXH QRXV SHUGRQV ŃURvP HP VH IRUPLILH A
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 ² 1867) est un poète français.
1p j 3MULV LO Q·M TX·j SHLQH ŃRQQX VRQ SqUH GpÓj kJp ORUV GH VM QMLVVMQŃHB 6M PqUH V·HVP UHPMULpH TXHOTXHV
DQQpHVSOXVWDUGDYHFXQPLOLWDLUHTXH&KDUOHV%DXGHODLUHQ�DFHVVpGHKDwU$SUqVGHVpWXGHVUHODWLYHPHQWGLIILFL
les et un voyage forcé aux Indes, il est revenu à Paris et a mené une vie dissolue. Un de ses recueils de poèmes,
Les Fleurs du Mal OXL M G·MLOOHXUV YMOX XQH ŃRQGMPQMPLRQ SMU OM ÓXVPLŃH SRXU ´RXPUMJH MX[ NRQQHV P±XUV�,OHVW
mort à Paris, en 1867, après avoir cumulé pendant un an les problèmes de santé.
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I·+RUORJH
Charles Baudelaire
Cycle 3
*** POÉSIE
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
GRQP OH GRLJP QRXV PHQMŃH HP QRXV GLP Souviens-toi !
IHV YLNUMQPHV GRXOHXUV GMQV PRQ ѤXU SOHLQ G
HIIURL
6H SOMQPHURQP NLHQP{P ŃRPPH GMQV XQH ŃLNOH ;
Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
FOMTXH LQVPMQP PH GpYRUH XQ PRUŃHMX GX GpOLŃH
ŃOMTXH ORPPH MŃŃRUGp SRXU PRXPH VM VMLVRQB
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit Je suis Autrefois,
(P Ó
ML SRPSp PM YLH MYHŃ PM PURPSH LPPRQGH !
Remember ! Souviens-toi ! Prodigue ! Esto memor !
0RQ JRVLHU GH PpPMO SMUOH PRXPHV OHV OMQJXHV
IHV PLQXPHV PRUPHO IROkPUH VRQP GHV JMQJXHV
4X
LO QH IMXP SMV OkŃOHU VMQV HQ H[PUMLUH O
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Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
4XL JMJQH VMQV PULŃOHU j PRXP ŃRXS A Ń
HVP OM ORL
IH ÓRXU GpŃURvP OM QXLP MXJPHQPH VRXYLHQV-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
7MQP{P VRQQHUM O
OHXUH RZ OH GLYLQ +MVMUG
2Z O
MXJXVPH 9HUPX PRQ pSRXVH HQŃRU YLHUJH
2Z OH 5HSHQPLU PrPH RO A OM GHUQLqUH MXNHUJH A
2Z PRXP PH GLUM 0HXUV YLHX[ OkŃOH A LO HVP PURS PMUG A
Les Fleurs du Mal
1857
Charles Pierre Baudelaire (1821 ² 1867) est un poète français.
1p j 3MULV LO Q·M TX·j SHLQH ŃRQQX VRQ SqUH GpÓj kJp ORUV GH VM QMLVVMQŃHB 6M PqUH V·HVP UHPMULpH TXHOTXHV
DQQpHVSOXVWDUGDYHFXQPLOLWDLUHTXH&KDUOHV%DXGHODLUHQ�DFHVVpGHKDwU$SUqVGHVpWXGHVUHODWLYHPHQWGLIILFL
les et un voyage forcé aux Indes, il est revenu à Paris et a mené une vie dissolue. Un de ses recueils de poèmes,
Les Fleurs du Mal OXL M G·MLOOHXUV YMOX XQH ŃRQGMPQMPLRQ SMU OM ÓXVPLŃH SRXU ´RXPUMJH MX[ NRQQHV P±XUV�,OHVW
mort à Paris, en 1867, après avoir cumulé pendant un an les problèmes de santé.
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Cycle 3
* FOMQVRQ G·MXPRPQH
Guillaume Apollinaire
POÉSIE
Guillaume Apollinaire (1880 ² 1918) est un écrivain français.
Sa mère était une noble polonaise et son père un militaire italien. Ayant enchaîné de nombreuses activités
SRqPH ÓRXUQMOLVPH ŃRQIpUHQŃLHU ŃULPLTXH G·MUP" LO V·HVP OLp G·MPLPLp MYHŃ GHV MUPLVPHV LPSRUPMQPV GX GpNXP GX ;;e
VLqŃOH 3MNOR 3LŃMVVR OH GRXMQLHU 5RXVVHMX" HP M ŃRQQX XQH YLH MPRXUHXVH MJLPpHB %OHVVp SHQGMQP OM JXHUUH HQ
1916, il est mort de la grippe espagnole en 1918.
Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
(P VRQ N¤XI OHQPHPHQP GMQV OH NURXLOOMUG G
MXPRPQH
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
(P V
HQ MOOMQP Oj-bas le paysan chantonne
8QH ŃOMQVRQ G
MPRXU HP G
LQILGpOLPp
4XL SMUOH G
XQH NMJXH HP G
XQ ѤXU TXH O
RQ NULVH
Oh A O
MXPRPQH O
MXPRPQH M IMLP PRXULU O
pPp
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises
Alcools
1913
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Cycle 3
** Saltimbanques
Guillaume Apollinaire
POÉSIE
Guillaume Apollinaire (1880 ² 1918) est un écrivain français.
Sa mère était une noble polonaise et son père un militaire italien. Ayant enchaîné de nombreuses activités
SRqPH ÓRXUQMOLVPH ŃRQIpUHQŃLHU ŃULPLTXH G·MUP" LO V·HVP OLp G·MPLPLp MYHŃ GHV MUPLVPHV LPSRUPMQPV GX GpNXP GX ;;e
VLqŃOH 3MNOR 3LŃMVVR OH GRXMQLHU 5RXVVHMX" HP M ŃRQQX XQH YLH MPRXUHXVH MJLPpHB %OHVVp SHQGMQP OM JXHUUH HQ
1916, il est mort de la grippe espagnole en 1918.
Dans la plaine les baladins
6
pORLJQHQP MX ORQJ GHV ÓMUGLQV
Devant l'huis des auberges grises
3MU OHV YLOOMJHV VMQV pJOLVHV
Et les enfants s'en vont devant
IHV MXPUHV VXLYHQP HQ UrYMQP
FOMTXH MUNUH IUXLPLHU VH UpVLJQH
4XMQG GH PUqV ORLQ LOV OXL IRQP VLJQH
HOV RQP GHV SRLGV URQGV RX ŃMUUpV
GHV PMPNRXUV GHV ŃHUŃHMX[ GRUpV
L'ours et le singe animaux sages
4XrPHQP GHV VRXV VXU OHXU SMVVMJH
Alcools
1913
v01 ² Bruce Demaugé-Bost ² http://bdemauge.free.fr
Cycle 3
*** Le Pont Mirabeau
Guillaume Apollinaire
POÉSIE
Guillaume Apollinaire (1880 ² 1918) est un écrivain français.
Sa mère était une noble polonaise et son père un militaire italien. Ayant enchaîné de nombreuses activités
SRqPH ÓRXUQMOLVPH ŃRQIpUHQŃLHU ŃULPLTXH G·MUP" LO V·HVP OLp G·MPLPLp MYHŃ GHV MUPLVPHV LPSRUPMQPV GX GpNXP GX ;;e
VLqŃOH 3MNOR 3LŃMVVR OH GRXMQLHU 5RXVVHMX" HP M ŃRQQX XQH YLH MPRXUHXVH MJLPpHB %OHVVp SHQGMQP OM JXHUUH HQ
1916, il est mort de la grippe espagnole en 1918.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
IM ÓRLH YHQMLP PRXÓRXUV MSUqV OM SHLQH
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
IHV PMLQV GMQV OHV PMLQV UHVPRQV IMŃH j IMŃH
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
GHV pPHUQHOV UHJMUGV O
RQGH VL OMVVH
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
(P ŃRPPH O
(VSpUMQŃH HVP YLROHQPH
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
1L PHPSV SMVVp
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Alcools
1913